Sellier André
Né le 01.07.1920 à Amiens (80)
Pseudonyme :
Profession : professeur d’histoire, géographie
Situation familiale : Marié -2 enfants
Domicile : Cambrai
Réseau maquis : Libération-Nord
Arrêté le : 2 août 1943 à Cambrai avec son père Louis, co-fondateur du mouvement Libération-Nord dans la somme, déporté à Auschwitz par le transport resté célèbre sous le nom de » Convoi des tatoués. Il est ensuite détenu à Buchenwald jusqu’à sa libération, le 11 avril 1945. Il rentre en France le 19 avril 1945.
Prisons :
Il est dans le convoi parti de Compiègne le 17 janvier 1944 pour Buchenwald où il a le matricule 39570
En quarantaine au block 47 André Sellier retrouve Daniel Chlique son beau frère qui sera envoyé à Mauthausen.
[tab: parcours :]
André Sellier arrive a Mittelbau Dora le 11 février 1944.
« Arrivé à Buchenwald par le premier convoi de janvier 1944, je suis appelé comme d’autres à rencontrer quelqu’un dont j ai compris qu’il venait de l usine de Dora. Il était jeune, plutôt bienveillant et parlait français. Il m a demandé ma profession ; je lui ai dit que j’étais professeur d’histoire et de géographie ; cela a paru le satisfaire. Il a été déçu par mon ignorance de l’allemand. Il m a indiqué qu’il me classait « électricien » en insistant. Quelque jours plus tard, je suis arrivé à Dora et on a appelé les électriciens à se grouper. Je me suis présenter avec d’autres. C est ainsi que je suis entré au kommando de kontrolle Scherer que comme Filipčič, qui était un jeune instituteur, je n’ai plus quitté. »
André Sellier est affecté au contrôle des « vertikant » (gyroscope)
Devant l’avance des armées alliées le camp est évacué. André Sellier est dans le dernier convoi d’évacuation du camp de Dora parti le jeudi 5 avril 1945. Le convoi arrive le dimanche 8 au matin à Osterode ( environ 50km). Les détenus sont descendus du train et ils traversent le Harz et marche jusqu’à Goslar où un train les emmènera à Ravensbrück.
Durant cette évacuation André Sellier souffre d’érysipèle. A Ravensbrück il recevra des médicaments au revier.
Il est affecté à un kommando qui doit creuser des fossés anti char dans le sable
Le camp de Ravensbrück est lui aussi évacué.
Par colonne les détenus prennent la route en direction de Parchim
le 27 avril vers Zirtow une dizaine de détenus sont isolés. Leur colonne étant très distendue ils constatent qu’ils ne sont plus gardés. Ils traversent un village et se cachent dans un cimetière. Ils sont pris en charge par des prisonniers de Guerre qui leur procurent des vêtement civils. Le 02 mai 1945 aux alentours de Karow ils rencontrent les soldats russes.
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Dans son livre « Histoire du camp de Dora » André Sellier livre quelques témoignages.
P 92
Il raconte le décès de Marius Reimann d’Albert dans la somme.
Marius et Claude ont été arrêtés en même temps que André Sellier. Déportés par le même convoi Marius Reimann a le matricule 39568, Claude son fils : 39569, André Sellier : 39 570.
Ils sont transférés tous les 3 à Dora le 11 février 1944. Marius,épuisé figure sur sur la liste des mort du 28 février son fils claude l’a trouvé mort a ses côtés le matin.
P 71/72
il termine son chapitre sur la désinfection du 29 février 1944 racontée par Charles Sadron :
« Cette nuit là, nous étions quelques amis avec Charles Sadron »
P 158
Charles Sadron/ Guy Boissot/ René Bordet/Francis Finelli/André Fortané/Pierre Gati/André Gerard/Marcel Gouju/Bernard Gros/Pierre Hemery/Raymond De Miribel/Yvon Navet/ René Souquet et André Sellier sont affectés au kommando scherer hall 28 :
P 159
Les connaissances géographique d’André Sellier lui permette de suivre de mémoire l’avance des armées alliées et transmettre les informations à ses codétenus.
P 166
André Sellier et René Souquet dorment tête bêche sur le même châlit, il partage la même la même paillasse entre Mai 44 et avril 45 au block 104
Rentré de déportation il décide de participer au concours de l’ENA. Il est major de la promotion 1947 et mène une carrière diplomatique. Il aura deux autres enfants.
Il revient à ses activités d’historien en publiant avec son fils Jean un Atlas des peuples d’Europe centrale (La Découverte, 1991) puis un volumineux ouvrage sur le camp de Dora (La Découverte, 1998). Deux livres qui font toujours référence aujourd’hui.
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André Sellier est officier de la légion d’honneur
[tab:Sources :]
archives Amicale Dora Ellrich,
Livre Mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
livre : histoire du camp de Dora de André Sellier
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations, photos…. dont vous disposez (en indiquant vos sources).
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